Finance : quelles études pour travailler dans ce secteur ?

Un diplôme d’école d’ingénieurs ouvre aussi la porte aux métiers de la finance, même sans formation initiale en économie. Les recruteurs privilégient parfois les compétences quantitatives aux connaissances financières pures, surtout dans les secteurs de la banque d’investissement ou de la gestion des risques.

En France, certains cursus universitaires généralistes permettent d’intégrer ce secteur sans passer par une école de commerce. Les passerelles sont multiples et la spécialisation peut intervenir tardivement, y compris après un master ou via des certifications professionnelles.

La finance, un secteur aux multiples opportunités pour les curieux et les ambitieux

La finance ne se cantonne pas aux salles de marchés ou aux fluctuations du CAC 40. Derrière ce mot, c’est un vaste territoire professionnel qui s’étend, de la banque de proximité à la finance d’entreprise, du conseil en gestion à l’élaboration de stratégies financières à grande échelle. La diversité des métiers de la finance frappe par son ampleur. Un même secteur réunit des gestionnaires d’actifs, des responsables financiers, analystes, risk managers et contrôleurs de gestion, chacun avec sa palette de compétences et ses enjeux quotidiens.

Face à des marchés financiers en perpétuel mouvement, les entreprises recherchent des profils précis, mais capables de penser hors des sentiers battus. Les compétences techniques constituent la fondation, mais la compréhension des mécanismes économiques, l’aptitude à anticiper ou à dialoguer avec une pluralité d’acteurs font la différence. Prenons le directeur financier en entreprise : il orchestre les décisions majeures, sécurise les équilibres, arbitre les investissements et interagit avec les actionnaires. Quant aux banques, elles offrent des missions qui vont du conseil aux particuliers à la création de produits financiers sophistiqués.

Pour illustrer la variété des débouchés, voici les principaux environnements où s’exercent ces métiers :

  • Les grandes entreprises recrutent sur tout le territoire, pas uniquement à Paris, même si la capitale reste le centre névralgique des sièges et directions financières.
  • Le secteur public propose également des carrières : la régulation financière, la Banque de France ou les institutions européennes recherchent des profils spécialisés dans l’analyse et le contrôle.

Chaque année, de nouveaux diplômés intègrent ces métiers, mais les attentes évoluent sans cesse. La finance verte, la gestion de patrimoine ou la conformité réglementaire ouvrent des voies inédites. Si ce secteur vous attire, armez-vous de curiosité, d’agilité intellectuelle et de cette capacité à apprendre inlassablement.

Quels parcours d’études ouvrent les portes de la finance aujourd’hui ?

Entrer dans la finance n’impose pas un parcours unique. En France, l’éventail des parcours de formation est large et adaptable. Dès le bac en poche, plusieurs chemins s’offrent à vous. Les BTS, et particulièrement le BTS comptabilité gestion, ouvrent rapidement à des métiers comme comptable ou contrôleur de gestion junior. Ces formations, courtes et centrées sur la pratique, permettent de s’immerger rapidement dans la réalité de l’entreprise.

Pour ceux qui voient plus loin, la licence puis le master finance à l’université ou en école spécialisée offrent une compréhension globale des marchés, de la gestion des risques à l’analyse approfondie. La filière expert-comptable, articulée autour d’un parcours structuré, s’impose pour ceux qui visent la rigueur et la polyvalence. Les grandes écoles de commerce, accessibles via classes préparatoires ou admissions parallèles, proposent des cursus de finance d’entreprise, de contrôle de gestion ou d’audit.

Voici un aperçu des cursus qui jalonnent la voie vers les métiers de la finance :

  • BTS comptabilité gestion : porte d’entrée rapide et concrète dans le monde professionnel
  • Master finance : approfondissement stratégique, ouverture à l’international et spécialisation
  • Expertise comptable : parcours rigoureux, perspectives professionnelles variées et évolutives

Les évolutions de carrière ou les reconversions sont elles aussi facilitées par la formation continue, appuyée sur des titres RNCP de niveau bac ou bac+5. L’univers de la finance réclame aujourd’hui une capacité d’adaptation constante, une veille sur les mutations réglementaires et technologiques, et un goût prononcé pour la remise en question.

Zoom sur les diplômes et spécialisations qui font la différence

La finance ne se limite plus à aligner des chiffres sur un tableau Excel. L’expertise se construit autour de diplômes spécialisés et de parcours ciblés. Le master finance de marché prépare à décoder les marchés financiers, à gérer des portefeuilles d’actifs et à naviguer dans l’univers complexe des produits financiers. En entreprise, la spécialisation contrôle de gestion et audit forme des professionnels capables d’éclairer les choix stratégiques et d’évaluer la performance.

Pour mieux saisir l’étendue des spécialisations, voici quelques exemples de parcours et de métiers accessibles :

  • Directeur administratif et financier : généralement issu d’un master ou d’une grande école de commerce, il supervise la politique financière et veille à la conformité des pratiques.
  • Expert en gestion de patrimoine : métier qui exige une maîtrise des aspects juridiques et fiscaux, accessible après un master dédié ou une formation spécialisée en gestion privée.
  • Analyste ESG : la finance durable prend de l’ampleur. Les cursus intégrant l’ESG (environnement, social, gouvernance) sont de plus en plus recherchés par les entreprises et les gestionnaires d’actifs.

Les titres RNCP niveau bac+5 constituent un gage de sérieux pour les recruteurs. Les doubles cursus, associant finance et droit ou finance et mathématiques, séduisent par leur polyvalence. La spécialisation s’avère déterminante : un spécialiste de la finance d’entreprise n’aura pas le même parcours ni les mêmes compétences qu’un futur expert en trading. Enfin, l’alternance offre un atout solide en alliant enseignement théorique et immersion professionnelle, accélérant l’accès à l’emploi dans un univers hautement concurrentiel.

Groupe de jeunes professionnels analysant des graphiques financiers

Ressources et conseils pour approfondir ses connaissances en finance

Développer ses compétences dans le secteur financier impose de rester en éveil permanent. Les ressources ne manquent pas pour celles et ceux qui veulent aller plus loin. La lecture régulière de la presse spécialisée, qu’elle soit française ou internationale, alimente la réflexion et affine la compréhension des enjeux. Les Échos, La Tribune, Financial Times et The Economist apportent chacun leur angle sur l’actualité, la régulation et les tendances majeures de la gestion d’actifs.

Les MOOC de grandes écoles comme HEC Paris, l’ESSEC ou Polytechnique proposent d’explorer des thématiques pointues : analyse du risque, gestion de portefeuille, audit ou conseil financier. Les plateformes Coursera et edX, quant à elles, rendent ces connaissances accessibles à tous les profils, qu’il s’agisse d’aspirer à un poste de gestionnaire, de risk manager ou de conseiller en gestion de patrimoine.

Les conférences, webinaires et forums organisés par les écoles, les réseaux d’alumni ou les associations professionnelles sont aussi des occasions à saisir. On y croise des consultants en audit, des planificateurs financiers, des experts du contrôle ou des responsables de la gestion des risques. Ces rendez-vous, parfois décisifs, favorisent le networking et la découverte de nouvelles opportunités. Les stages courts, les missions ponctuelles en cabinet ou en direction financière permettent, quant à eux, d’ancrer la théorie dans le concret et de se familiariser avec les réalités du terrain.

Pour aller encore plus loin, la prise en main d’outils comme Bloomberg ou Reuters s’impose. Manipuler des données en temps réel, exercer son esprit critique sur les mouvements du secteur, s’approprier une culture professionnelle : autant d’étapes qui forgent un profil recherché, aussi bien par les institutions que par les entreprises de la place financière.

La finance n’est pas un territoire réservé à une élite. Elle accueille celles et ceux prêts à questionner, à apprendre, à se réinventer. Ce secteur récompense l’audace et la persévérance ; à chacun d’y tracer sa trajectoire, sans jamais cesser d’avancer.